Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé sa démission lors d’une allocution télévisée ce lundi 6 janvier 2025, invoquant des défis politiques et un mécontentement grandissant au sein du Parti libéral. Après avoir occupé la fonction depuis 2015, il continuera de diriger le gouvernement jusqu’à la désignation d’un nouveau chef libéral. «Je quitte avec le sentiment d’avoir donné tout ce que je pouvais pour ce pays que j’aime profondément», a déclaré M. Trudeau.
Cette décision survient dans un contexte marqué par une inflation persistante, des critiques sur sa gestion économique et des départs significatifs au sein de son cabinet. La vice-Première ministre Chrystia Freeland, qui a récemment démissionné, pourrait être candidate pour lui succéder. «La mission est loin d’être terminée, mais je suis convaincue que notre Parti pourra relever les défis à venir m», a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Les sondages récents montrent une chute de la popularité des libéraux face à leurs rivaux conservateurs dirigés par Pierre Poilievre. Ce dernier a déjà réagi, soulignant que «le Canada a besoin d’un nouveau départ, et nous sommes prêts à offrir un leadership fort et stable». Les prochaines élections fédérales, prévues d’ici octobre, pourraient redessiner l’échiquier politique du pays.
Justin Trudeau, âgé de 53 ans, avait été élu en 2015 sur une plateforme progressiste axée sur la lutte contre le changement climatique, la réconciliation avec les peuples autochtones et une politique d’immigration ouverte. Malgré ces réalisations, plusieurs scandales, dont l’affaire SNC-Lavalin, ont terni son mandat. Ses opposants politiques ont souvent critiqué son approche comme déconnectée des préoccupations des Canadiens moyens.
Alors que le Parti libéral amorce une transition, d’autres noms émergent comme candidats potentiels, notamment Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada. La question de l’avenir politique de Justin Trudeau reste ouverte, certains spéculant sur un rôle international. Cette annonce marque une nouvelle ère pour le Canada, avec un paysage politique en pleine mutation.