Joe Biden rencontrera, ce lundi 6 janvier 2025, l’opposant vénézuélien Edmundo González Urrutia, qui revendique la victoire aux élections du 28 juillet dernier contre le président Nicolás Maduro. Ce dernier, toujours soutenu par les forces armées, prévoit de prêter serment le 10 janvier. González, exilé en Espagne depuis septembre, a affirmé dans une vidéo : « Le 10 janvier, par la volonté souveraine du peuple vénézuélien, je dois assumer le rôle de commandant en chef ». Selon une source américaine, cette rencontre à la Maison-Blanche vise à intensifier la pression internationale sur le régime chaviste.
Quelques heures avant l’annonce de cette réunion, María Corina Machado, figure de l’opposition et mentor politique de González, a exhorté les Vénézuéliens à protester. Elle a déclaré dans un message vidéo : « C’est le moment de nous lever et de leur faire comprendre que cela ne peut plus durer ». En parallèle, l’armée vénézuélienne, fidèle à Maduro, a entamé des préparatifs pour garantir sa cérémonie d’investiture. Maduro a encouragé ses partisans sur les réseaux sociaux : « Le 10, nous jurons pour le Venezuela ».
Pendant son séjour à Washington, González prévoit également de rencontrer des membres influents du Congrès, dont le sénateur républicain Rick Scott. Bien que l’agenda officiel de Biden n’ait pas mentionné cette rencontre, elle reflète un soutien croissant des États-Unis à l’opposition vénézuélienne. En dépit des risques, González a promis de revenir au Venezuela « par tous les moyens » pour prêter serment.
Le contexte reste tendu dans les rues du pays. Les manifestations post-électorales ont déjà causé 28 morts et plus de 2 400 arrestations. Pendant ce temps, Washington poursuit ses sanctions contre les proches de Maduro, accusés de narcotrafic et de corruption. Malgré les menaces, l’opposition reste déterminée à mobiliser la communauté internationale pour renverser le régime en place.