Maria Corina Machado, la cheffe de l’opposition vénézuélienne, a été arrêtée jeudi 9 janvier lors d’une manifestation convoquée la veille de l’investiture de Nicolas Maduro vendredi pour un troisième mandat. Machado vivait dans la clandestinité depuis des mois et était consciente du risque de son arrestation si elle s’était fait remarquer au rassemblement, selon CNN.
Selon les proches de la dirigeante politique, les forces de sécurité proches du régime auraient tiré sur les motos qui transportaient Machado, avant de l’intercepter violemment. Elle était consciente de ce risque, mais l’avait quand-même encouru, selon CNN.
Le dirigeant chaviste Nicolas Maduro doit prêter serment vendredi pour un troisième mandat de six ans. Selon les responsables électoraux vénézuéliens, il aurait remporté les élections en juillet à 52 %. Mais l’opposition ne cesse de réclamer la victoire à plus de 67 %, résultats soutenus par une partie de la communauté internationale, notamment les États-Unis.
Le candidat de l’opposition, Edmundo Gonzalez, a promis de rentrer à Caracas vendredi pour prêter serment, sans préciser par quel moyen. Caracas a déjà planifié son arrestation au cas où il mettait à exécution ses propos, selon le Miami Herald.
Rappelons que déjà l’année dernière, sous la menace d’un mandat d’amener, Gonzalez s’était précipité en Espagne en demandant l’asile politique pour échapper à une arrestation.
Mardi, Maduro avait annoncé le déploiement de l’armée pour contrer toute tentative de perturbation de son investiture vendredi.
Sur son compte X, Gonzalez a ordonné la libération immédiate de Machado «en tant que président élu», tout en mettant en garde les forces armées de ne pas jouer «avec le feu».