Le numéro un de l’armée libanaise, Joseph Aoun, a été élu président de la République libanaise ce jeudi 9 janvier lors d’un vote très disputé au Parlement. Dans son premier discours après son investiture, il a promis que l’État «aurait le monopole des armes» dans le pays, rapportent des médias internationaux.
Le Liban est miné par des crises internes depuis belle lurette et fait face à une vacance présidentielle depuis environ deux ans. L’élection du chef de l’armée, soutenu par les pays occidentaux, constitue un revers important dans l’histoire de ce pays.
99 députés sur 128 ont propulsé Aoun à la présidence, après un scrutin soldé par 71 voix pour au premier tour. «Une nouvelle ère de l’histoire du Liban commence aujourd’hui», a déclaré le président nouvellement élu, malgré son manque d’expérience politique.
Le bloc Hezbollah pro-iranien et son allié, le mouvement Amal, ont fortement permis à Aoun de l’emporter ce jeudi, après une rencontre d’une heure environ entre les trois parties à l’issue du premier tour.
Après la victoire de Joseph Aoun, Emmanuel Macron a été l’un des premiers chefs d’États occidentaux à le féliciter. Sur son compte X, le chef d’État français a salué une victoire cruciale. Selon lui, cette élection va ouvrir la «voie à des réformes, de la restauration de la souveraineté et de la prospérité du Liban».
Joseph Aoun va fêter son 61e anniversaire un jour après son sacre. Il dirige l’armée libanaise depuis mars 2017. Il s’est engagé à nommer un Premier ministre rapidement, après des consultations. Il a également pris des engagements visant à respecter la trêve avec Israël.