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Corée du Sud : arrestation historique du président déchu Yoon Suk Yeol

Le président déchu de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, a été interpellé ce mercredi 15 janvier 2025 par les enquêteurs du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) à son domicile. Cette arrestation, la 1ère du genre pour un ancien président sud-coréen, survient après des mois de tension politique. Yoon était accusé d’avoir abusé de son pouvoir en tentant d’imposer la loi martiale en décembre 2024, une décision rapidement annulée sous la pression du Parlement.

L’instauration de la loi martiale avait déclenché une crise politique majeure, entraînant un vote de destitution à l’Assemblée nationale le 14 décembre 2024. Retiré dans sa résidence officielle, Yoon Suk Yeol avait ignoré les convocations répétées du CIO pour répondre aux accusations. Face à son refus de coopérer, un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre.

Les forces de l’ordre avaient initialement rencontré des résistances de la part du Service de sécurité présidentielle et des partisans de Yoon, retardant son arrestation. Ce mercredi, les enquêteurs ont finalement pu pénétrer dans sa résidence et procéder à son interpellation. Des rapports indiquent que Yoon pourrait être inculpé pour insurrection, en plus des accusations d’abus de pouvoir.

Cette affaire reflète une fracture dans la stabilité démocratique de la Corée du Sud, un pays où les précédents chefs d’État ont également fait face à des scandales. Cependant, la tentative de Yoon d’utiliser la loi martiale pour consolider son pouvoir marque une rupture inédite avec les traditions politiques du pays.

Le Tribunal constitutionnel se prépare à examiner les accusations portées contre lui, tandis que le CIO approfondit son enquête. En attendant, l’arrestation de Yoon Suk Yeol constitue un rappel puissant de la responsabilité des dirigeants, même au plus haut sommet de l’État.

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