Le sénateur américain Marco Rubio a affirmé qu’il n’y aurait pas d’intervention militaire des États-Unis en Haïti. Toutefois, il a précisé que l’administration Trump continuerait de soutenir la Mission multinationale de soutien à la sécurité dirigée par le Kenya, soulignant qu’il n’existait pas de solution simple à la crise haïtienne. Cette déclaration a été faite lors de son audition pour le poste de secrétaire d’État américain, le 15 janvier 2025.
Selon Rubio, la crise sécuritaire en Haïti, exacerbée par l’emprise des gangs, ne pourra pas être résolue par une intervention militaire américaine. Il estime qu’un effort international coordonné, sous la direction de l’administration Trump, sera nécessaire pour venir à bout de cette situation.
Il a également averti que cette crise pourrait déstabiliser la République dominicaine et aggraver les défis liés à la migration dans la région. «Les gangs déstabilisent Haïti, menacent la République dominicaine et exercent une pression migratoire sur les États-Unis et d’autres pays», a-t-il souligné.
Rubio a insisté sur l’urgence de rétablir la stabilité en Haïti et de soutenir des dirigeants légitimes. «Le principal problème réside dans le manque de légitimité et d’autorité des dirigeants haïtiens. Il est impératif de rétablir d’abord la sécurité de base, ce qui ne passera pas par une intervention militaire américaine. En encourageant d’autres pays à s’engager dans cet effort, nous pourrions stabiliser le pays, permettre la mise en place d’un gouvernement de transition, puis organiser des élections», a-t-il expliqué, en précisant que ce processus prendra du temps.
Enfin, Rubio a salué le courage remarquable de la Police nationale haïtienne, qui lutte sans relâche contre les gangs malgré son infériorité en armes et en nombre.