Lors d’une intervention sur Magik9 vendredi 17 janvier, Clarens Renois, leader du parti politique UNIR, a présenté ses excuses à la nation suite à la mention de la coalition criminelle «Viv ansanm» dans un document adressé à la CARICOM. Ce texte, rédigé par les regroupements de partis politiques Collectif du 30 janvier, EDE et l’Accord du 21 décembre, avait évoqué cette coalition sans préciser qu’il s’agissait d’un groupement criminel.
La coalition criminelle «Viv ansanm» responsable des violences qui secouent le pays, avait été incluse dans ce document où elle proposait, en alternative, la Cour de cassation pour remplacer le Conseil présidentiel de transition (CPT). Clarens Renois a reconnu avoir commis une «erreur de jugement» et d’«appréciation» concernant cette mention, soulignant qu’il aurait été nécessaire de préciser le caractère criminel de ce groupe.
Il a également précisé que, bien que le document n’ait rien de répréhensible à part cette mention, il était inacceptable de ne pas qualifier explicitement «Viv ansanm» de coalition criminelle. Selon Renois, son parti UNIR, bien qu’il fasse partie du Collectif du 30 janvier, n’a pas directement participé à la rédaction de ce document. Cependant, en tant que signataire, il a assumé une part de responsabilité collective. Il a exprimé son regret de voir de telles références dans un texte officiel, surtout lorsqu’il s’agit de groupes qui ne devraient pas jouir de légitimité politique.
Renois n’a pas hésité à dénoncer une pratique courante dans la politique haïtienne, consistant à inclure ou à faire référence à des organisations criminelles. «Si certains se sentent à l’aise avec ces associations, ce n’est pas le cas d’UNIR», a-t-il ajouté, réaffirmant la volonté de son parti de se distancer de telles pratiques, qu’il considère nuisibles pour le pays.
Le document, signé par Clarens Renois, Jean André Victor pour le Collectif du 30 janvier, Claude Joseph pour Engagés pour le Développement (EDE), Liné Balthazar du parti Haïtien Tèt Kale, et Saurel Jacinthe pour l’Accord du 21 décembre, a suscité une controverse. Si Clarens Renois a présenté ses excuses, les autres signataires ont, quant à eux, continué à défendre l’inclusion de la coalition «Viv ansanm» dans le texte, arguant que, dans le document transmis à la CARICOM, cette coalition n’a été citée ni comme organisation politique, ni comme parti politique, ni comme organisation de la société civile, mais simplement comme une «force».