Ankèt

Donald Trump retire les États-Unis de l’OMS

Le président américain, Donald Trump, a signé, lundi 20 janvier dernier, un décret officialisant le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé )OMS). Cette décision, annoncée lors de son premier jour de son second mandat, est motivée par ce qu’il considère comme une mauvaise gestion de la pandémie de COVID-19 par l’OMS et une influence politique excessive de certains États membres. Trump a déclaré : «L’OMS nous a escroqués, tout le monde escroque les États-Unis. Cela ne se reproduira plus».

Cette mesure entraîne l’arrêt immédiat du financement américain à l’OMS, privant ainsi l’organisation d’environ 18 % de son budget total. Les États-Unis étaient le principal contributeur, avec une contribution de 1,284 milliard de dollars pour la période 2022-2023. L’OMS a exprimé ses regrets face à cette décision, soulignant que les États-Unis étaient membres fondateurs depuis 1948 et avaient joué un rôle important dans des succès sanitaires mondiaux, tels que l’éradication de la variole et la quasi-élimination de la polio. L’organisation a ajouté : «Nous espérons que les États-Unis reconsidéreront leur position».

Les experts en santé publique ont vivement critiqué cette initiative, la qualifiant de «catastrophique». Lawrence Gostin, professeur de droit de la santé mondiale à l’université de Georgetown, a déclaré : «Le retrait est une blessure grave pour la santé mondiale, mais une blessure encore plus profonde pour les États-Unis». Les spécialistes avertissent que cette décision pourrait compromettre la capacité des États-Unis à gérer les maladies infectieuses et à bénéficier du réseau mondial de santé, de surveillance et de partage de données de l’OMS.

La communauté internationale a également exprimé son inquiétude. Le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, a déclaré que son gouvernement tenterait de persuader Donald Trump de reconsidérer cette décision, la qualifiant de «coup sérieux porté à la lutte internationale contre les crises sanitaires mondiales». De plus, des pays comme le Kenya, qui dépendent des programmes de santé financés par les États-Unis, s’inquiètent des répercussions potentielles sur leurs systèmes de santé publique.

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