La justice américaine a confirmé la condamnation de Donald Trump pour agression sexuelle et diffamation à l’encontre de l’écrivaine E. Jean Carroll. Après plusieurs recours, une cour d’appel fédérale a conclu que les droits de l’ancien président n’avaient pas été violés durant son procès. Dans un document de 77 pages, les juges ont également validé la conduite du magistrat qui avait permis les témoignages de deux amies de la plaignante, corroborant ses déclarations. En conséquence, Trump devra payer cinq millions de dollars de dommages et intérêts, une décision qu’il continue de contester, a informé RFI ce mardi 31 décembre 2024.
Depuis sa réélection le 5 novembre, le milliardaire américain a vu certaines poursuites pénales fédérales contre lui abandonnées, mais les affaires civiles continuent de peser lourdement. En effet, il reste redevable de sommes conséquentes dans plusieurs dossiers, notamment ceux impliquant l’écrivaine précitée. Lors de cette affaire, «les droits de Donald Trump n’ont pas été bafoués», ont affirmé les juges. Malgré cela, ses avocats ont annoncé qu’ils poursuivraient leurs efforts pour obtenir une révision de la décision.
La condamnation pour agression sexuelle, prononcée en mai 2023, marque une 1re dans l’histoire des États-Unis. Jamais auparavant un président américain, élu ou en exercice, n’avait été reconnu coupable d’un tel crime. Toutefois, cette condamnation ne semble pas avoir entravé sa route vers la présidence, alors qu’il s’apprête à entamer son mandat le 20 janvier prochain.
Donald Trump, bien que controversé, continue de polariser l’opinion publique. D’un côté, ses partisans dénoncent une «chasse aux sorcières judiciaires», tandis que ses opposants y voient une victoire pour les droits des femmes et la justice. Alors que ses défis juridiques se poursuivent, le président élu devra concilier ses responsabilités politiques avec ses batailles judiciaires en cours.