La Nouvelle-Orléans est en deuil après l’attaque survenue le soir du nouvel an, qui a coûté la vie à 15 personnes et blessé une trentaine d’autres, d’apres ce que RFI rapporte jeudi 2 janvier 2025. L’auteur de ce drame, Shamsud-Din Jabbar, un vétéran de l’armée américaine âgé de 42 ans, a foncé sur une foule avec un pick-up avant d’ouvrir le feu. Originaire du Texas, il avait servi dans l’armée entre 2007 et 2020, notamment en Afghanistan. Converti à l’islam dès sa jeunesse, Jabbar s’était radicalisé ces dernières années, ce que ses proches attribuent à la montée des tensions internationales, notamment entre Israël et le Hamas.
Les autorités ont retrouvé dans sa camionnette des explosifs et un drapeau de l’État islamique. Des vidéos publiées par Jabbar la veille de l’attaque révèlent qu’il avait initialement prévu de s’en prendre à ses proches, avant de changer d’objectif pour attirer l’attention sur ce qu’il qualifiait de «guerre entre les fidèles et les infidèles». Le FBI, qui mène l’enquête, a confirmé qu’il avait posé deux bombes artisanales dans le Quartier Français. Bien qu’un autre incident à Las Vegas le même jour ait soulevé des questions, aucune connexion directe n’a encore été établie entre les deux événements.
Cette attaque souligne des lacunes dans les mesures de sécurité de La Nouvelle-Orléans. Des bornes amovibles, installées après les attentats de Nice en 2016, auraient dû empêcher un tel acte. Cependant, elles étaient hors service depuis des années et n’ont pas été remplacées, faute de priorités budgétaires. Pour pallier cette absence, des véhicules et barrières avaient été déployés, mais Jabbar a contourné le dispositif en roulant sur le trottoir.
Les responsables locaux, sous pression à l’approche d’événements majeurs comme le Superbowl en février et le Carnaval en mars, ont promis de renforcer les infrastructures de sécurité. En attendant, cette attaque relance le débat sur la prévention des menaces terroristes et le suivi des individus radicalisés, particulièrement ceux ayant des antécédents militaires et souffrant de troubles post-traumatiques.