Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a tiré la sonnette d’alarme quant au niveau record qu’a atteint la violence en Haïti en 2024. Dans un communiqué mardi 7 janvier, le haut-commissaire Volker Türk a souligné que plus de 5.600 personnes ont été tuées par la violence des gangs l’an dernier.
Selon le communiqué de Türk, l’année 2024 a été particulièrement violente, car 1.000 personnes de plus ont été tuées, en comparaison à l’année 2023.
Toutefois, «ces chiffres ne peuvent à eux seuls rendre compte des horreurs absolues qui sont perpétrées en Haïti, mais ils montrent la violence incessante à laquelle les gens sont soumis», a fait remarquer le haut fonctionnaire de l’ONU dans son communiqué.
Outre les personnes tuées, soulignons qu’en 2024, la violence a porté à plus de 800.000 le nombre de personnes déplacées dans le pays. La faim a atteint un niveau record avec plus de la moitié de la population plongée dans une insécurité alimentaire aiguë, selon des chiffres de l’ONU.
De plus, les territoires perdus ont augmenté avec de nouveaux quartiers tombés sous l’emprise des gangs criminels, ce qui porte à un pourcentage inestimable le nombre de territoires occupés par les gangs armés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Aucune catégorie sociale n’a été épargnée de la fureur des terroristes l’an dernier. Établissements scolaires et d’enseignement supérieur, hôpitaux, commissariats de police, quartiers résidentiels sont, entre autres institutions, des endroits ayant fait l’objet d’attaques armées durant l’année écoulée. Même les églises n’ont pas été épargnées. En 2024, la violence a mis le pays à genoux.