Les États-Unis ont annoncé ce vendredi l’augmentation de la récompense pour la capture de Nicolás Maduro, passant de 15 à 25 millions de dollars. Cette décision fait suite à l’investiture de Maduro pour un troisième mandat de six ans, malgré les accusations d’illégalité des élections de juillet dernier.
Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’une série de sanctions supplémentaires imposées par l’administration Biden, après la prestation de serment de Maduro devant une Assemblée nationale dominée par le chavisme.
Jusqu’à l’investiture de Maduro ce vendredi, l’opposition a continué de contester sa victoire, soutenant que Edmundo González Urrutia aurait remporté l’élection.
Les États-Unis ont également offert 25 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation du ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello, et 15 millions pour celle du ministre de la Défense, Vladimir Padrino.
En outre, huit hauts responsables vénézuéliens ont été sanctionnés, dont Hector Obregón Pérez, président de PDVSA, et Ramón Celestino Velásquez, ministre des Transports, en raison de leur rôle dans la répression.
Le gouvernement américain a précisé qu’il prendrait des mesures supplémentaires pour limiter les revenus de Maduro et de ses alliés, notamment en renforçant l’embargo sur les avoirs vénézuéliens à l’étranger.
Parallèlement, les États-Unis s’apprêtent à prolonger de 18 mois le statut de protection temporaire (TPS) pour des milliers de Vénézuéliens vivant sur leur sol, leur permettant ainsi de résider et de travailler dans le pays.
Enfin, bien que de nouvelles sanctions aient été appliquées, l’administration Biden n’a pas annulé les licences autorisant des entreprises comme Chevron à extraire du pétrole du Venezuela.
Les sanctions actuelles visent à dénoncer la «fausse investiture présidentielle» de Maduro et à soutenir l’opposition, qui affirme que González Urrutia devrait être le président, avec des preuves selon lesquelles il aurait remporté la présidentielle de juillet, d’après ses partisans.